La ville de Montréal s’attaque à la consommation énergétique des grands bâtiments

Fondation de la Mosquée Hassan II, de Casablanca, Maroc

La ville de Montréal a annoncé la mise en place d’un système de cotation des émissions de gaz à effet de serres pour ses bâtiments institutionnels et commerciaux, dans le but de pouvoir imposer des seuils de performance énergétique à leurs propriétaires. Pour arriver à ses fins, elle compte mettre en place un règlement municipal invitant les propriétaires d’édifices à leur transmettre leur consommation d’énergie. À partir des données recueillies, la ville établira un système de cotation afin d’attribuer une note à chaque bâtiment en fonction de son efficacité énergétique.  Par cette approche, la métropole croit pouvoir mesurer les progrès accomplis et pouvoir fixer des objectifs clairs de seuils de performance énergétiques à ses propriétaires afin d’améliorer leur cote de performance.  La ville les accompagnera ensuite dans l’atteinte de leurs objectifs en offrant des propositions concrètes d’amélioration, tel que changer le système de ventilation, moderniser le système d’éclairage ou se tourner vers une isolation plus optimale, à titre d’exemple. Cette seule action devrait permettre à la ville de Montréal d’atteindre 9% du 55% visé pour la réduction des émissions de gaz à effet de serres d’ici 2030, dans le but d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050. 

Montréal innove en étant actuellement la seule ville Canadienne à mettre de l’avant un tel règlement.  Le ministre Québécois de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, appuie fortement cette initiative et s’apprêterait, lui aussi à adopter des mesures semblables pour réduire l’empreinte carbone du parc des bâtiments commerciaux et institutionnels de toute la province.  En confirmant que le secteur des bâtiments commerciaux et institutionnels représente à lui seul 6 % des émissions de GES pour l’ensemble du Québec, M. Julien souligne que si on réduisait la consommation de 10% dans ce seul secteur, ce serait l’équivalent d’une économie de 475 000 tonnes de GES par année.  Cette nouvelle a également été saluée par le conseil du bâtiment durable du Canada-Québec qui croit que par l’implantation d’un tel système, la ville de Montréal viendra soutenir ses gestionnaires immobiliers dans leurs choix environnementaux et les inspirera à adopter de meilleures pratiques dans leur industrie par l’amélioration de leur rendement énergétique.

Espérons que l’importance accordée à une ville telle que Montréal à travers le Canada réussira à mettre en valeur son projet innovateur et à en inspirer plusieurs autres à implanter des règlements afin d’aider et de conseiller les propriétaires de bâtiments industriels et commerciaux et leur rendement énergétique. Les émissions de GES de ce seul secteur se chiffre de façon importante, il est définitivement grand temps de s’y attarder pour faire une différence et ce, pour toute notre grande province et l’entièreté de notre pays.

 

Source : Radio Canada

Photo : informateurimmobilier.com

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