La COP30 prise dans les tensions mondiales, mais l’échec n’est pas une option
Après avoir vécu l’année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète, les attentes envers la COP30 sur le climat, en novembre prochain, sont énormes. La grande conférence de Belém qui se tiendra du 10 au 21 novembre, se déroulera dans un contexte particulièrement difficile avec le retrait des États-Unis de la coopération mondiale en matière de climat et de santé, ainsi que de plusieurs conflits majeurs dans le monde. Par chance, la diplomatie brésilienne est réputée habile et, question de se préparer, le pays a déjà déployé d’impressionnants contingents de négociateurs.
Les discussions techniques qui viennent de s’achever à Bonn en Allemagne ont mises au jour des tensions sur plusieurs sujets, incluant l’aspect financier, en laissant effectivement croire que la COP30 pourrait être plus difficile que prévue. La présidence de la conférence devra donc, avancer à petits pas et miser sur l’unité derrière le multilatéralisme et la coopération, selon Patricia Espinosa, ancienne responsable de L’ONU Climat, en gardant en tête que l’échec n’est pas une option.
Le Brésil aura donc la tâche ardue d’essayer de faire mettre en pratique les décisions des dernières années, marquées par des engagements pour une transition hors des énergies fossiles. Les observateurs craignent, tout de même, que ces obligations soient encore loin d’être compatibles avec un réchauffement mondial limité à 1,5 degré Celsius, voire 2, soit la limite la moins ambitieuse de l’accord de Paris.
La présidence de la COP30 compte donc user de stratégie pour concrétiser les avancées que les précédentes conférences n’ont pas finalisées sur l’adaptation au changement climatique et se concentrer sur l’héritage de ce qui a été acquis, plutôt que sur une hausse de l’ambition. Bien que le rythme de ces négociations soit souvent lent et frustrant, l’exercice demeure indispensable, particulièrement face à une menace aussi importante pour l’humanité.
Source : Le Devoir
Photo : Carlos Faba-Agence France Presse